pir2 Pendant plus de deux ans, d’importants travaux ont été menés pour assainir le refuge. Leur succès a été garanti par l’implication de nombreux bénévoles et le soutien de la Bourgeoisie.
À une heure et demie de marche des Hautes sur Evionnaz, niché au pied du Salentin, se trouve un chalet qui raconte une histoire de passion, d’amitié et de détermination. Il est le fruit du travail acharné de plusieurs générations de bergers et de chasseurs.
Années après années, de nombreux travaux mineurs furent effectués au grès des besoins et d’une utilisation toujours plus intensive de la cabane. Vint alors le moment de se poser la question de travaux plus conséquents afin d’assainir le bâti situé dans une zone très humide.
Une invitation du conseil bourgeoisial fut ainsi mise sur pied, afin de présenter à l’ensemble de ses membres les travaux déjà accomplis et d’évaluer la pertinence d’entreprendre des travaux d’envergure, afin d’assurer la pérennité du chalet.
Défis logistiques
En 2021, la bourgeoisie donne son feu vert pour la mise en œuvre de travaux conséquents. L’opération s’annonce compliquée, tant par l’ampleur des travaux que par la difficulté d’accès. Mais grâce à l’acharnement des bénévoles, des entreprises de la région et de l’engouement des personnes engagées dans cette aventure incroyable, le projet prit forme.
Les premières séances de planification eurent lieu en novembre 2022. La tâche était immense : construire un camp pour abriter les travailleurs, démonter entièrement le chalet, puis travailler à même les rochers sur lesquels il était posé.
Marteau-piqueur et excavation de la terre, acheminement des matériaux et des outils par les airs : tout fut complexe. Ainsi, durant plus de deux années, les volontaires engagés dans le projet sacrifièrent leur temps libre et leur énergie à la rénovation de ce patrimoine exceptionnel.
Grâce à la passion et à la détermination de la Bourgeoisie et d’une poignée de volontaires, le refuge fut complètement assaini, tout en respectant l’apparence originale de l’ancien chalet, et cela pour les générations à venir.
Effort communautaire
La solidarité et l’entraide furent les pierres angulaires de ce projet : chaque personne impliquée, des artisans locaux aux passionnés de la région, y apporta sa contribution, et la bourgeoisie l’aide financière nécessaire pour le mener à bien.
Le chalet de Cocorié est désormais bien plus qu’un refuge : il est devenu le symbole d’une aventure humaine. D’autant que tout a commencé il y a un peu plus de quinze ans, lorsque Maxim Curdy et James Martenet firent la connaissance de deux chasseurs du Salentin, François Dubois et Patrick Lavanchy. Evidemment, depuis, l’équipe s’est renforcée et a travaillé d’arrache-pied à l’entretien du chalet et de ses environs, ainsi qu’à l’amélioration du confort jusqu’alors spartiate de ce lieu magique.
Aujourd’hui, la pérennité du chalet est enfin assurée grâce aux indispensables travaux enfin achevés.
Article extrait de la publication « Tous Pécaporés » No 1 – août 2024